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Histoire anonyme de la «Tour
Charlemagne»
«Il y avait anciennement sept tours ou
châteaux à Jupille ; celui que les religieuses occupent maintenant a reçu de
préférence le nom de Château de Jupille, cest un donjon aux murs épais et de
construction romane ; des bâtiments modernes entourent ce vénérable débris dont
les abords étaient jadis défendus par un fossé sur lequel un pont en briques
établissait communication avec le manoir.
«On donne généralement ce château
comme ayant été lancienne demeure des Des Prez à une époque très reculée.
«Ensuite celle des Balar de Jupille, Ide,
fille de Gérard Balar épousa Jean de Lardier, de la branche dAywaille qui avait
pour armes : dor à la face de gueules accompagnée de trois macles
dazur.
«Après avoir passé dans les mains de Mr
Deglain, official de Liége, le château de Jupille fut possédé par la famille de Bex.
Un membre de cette famille, Pierre de Bex fut honoré à plusieurs reprises de la
première magistrature de la cité de Liége. Il mourut en 1651, victimes des troubles qui
avaient pendant si longtemps, agité la ville.
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«Cétait la première année du
règne du prince-évêque Maximilien de Bavière qui pour assurer son pouvoir voulut
frapper un grand coup ; Bex fut condamné à mort. Le prince était disposé à se
laisser fléchir si son prisonnier voulut faire une démarche pour son salut ; mais
ce noble vieillard était dune fermeté stoïque ; il prétendit que
nayant pas offensé son prince, il navait pas de pardon à demander. Le 22
février 1651 sa tête roula sur léchafaud, dressé devant la rue Neuvice à
Liége. Son corps fut déposé dans léglise St-Michel, au tombeau de ses ayeux.
«La famille de Bex continua de se
maintenir dans le pays en grande considération ; Pierre de Bex fut bourgmestre de
Liége sous Guillaume I roi des Pays-Bas et le chevalier de Bex mourut à Liége le 22
février 1845. Avec lui séteignit un nom célèbre.
«Le château avait passé aux mains des
Playoulle, ensuite à Théodore de Xhenomont, haut Drossard du pays de Dalhem et
propriétaire du château de Jupille.
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«Cette dernière famille avait pour
armes ; dazur à la bande dor accompagnée de six merlettes. De même,
elle tire son nom de la Seigneurie de Xhénomont au ban de Herve, commune de Battice. Les
Xhénomont tenaient le parti de Warroux dans la fameuse guerre que ces derniers soutinrent
contre ceux dAwan.
«Vers la fin du 15ème
siècle, un membre de cette famille ayant suivi dans sa jeunesse les guerres
dAllemagne devint gouverneur dune place sur les frontières de Westphalie où
il épousa Christine de Walgra, issue des Issenbourg ; ayant perdu sa 1ère
femme, il revint au pays et épousa Hubine de Fraipont, fille de Gérard de Fraipont et de
Marguérite dEynatten de Lichtenbourg. Catherine-Gertrude, fille de Théodore de
Xhénomont et de Françoise de Montzen épousa en 1701 Guillaume de Moffaert, seigneur de
Hoesselt.
«Cette dernière famille originaire de
lAllemagne, fut admise parmi les barons de lEmpire, en vertu dun
diplôme de Maximilien Jos. Duc de Bavière. Cétait une famille noble et très
ancienne dans le pays. Leur blason uni à celui des Xhénomont figurait où figure ...
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«...peut-être encore au balcon de
lancien château. Ils restèrent possesseurs du manoir jusquà la révolution
française. Il y a une vingtaine dannée lantique demeure était fort
délabrée.
«Mr Piedboeuf-Lambinon y avait
établi une brasserie ; ensuite le château a été rebâti à grands frais et sert
actuellement dasile à des religieuses de la Congrégation de Notre-Dame ;
elles viennent de Trèves victimes de la persécution du chancelier de Bismarck.»
Archives
Vicairie Waterloo, SD,
Anonyme.